Les écrans aggravent-ils les corps flottants ?

Rédaction Clear • 19 février 2025

Vous passez des heures devant un écran et vos corps flottants vous semblent plus visibles que jamais ? Vous n’êtes pas seul. Beaucoup de personnes souffrant de myodésopsies remarquent que ces taches et filaments deviennent plus gênants lorsqu’ils fixent un ordinateur, un téléphone ou une tablette. Mais est-ce vraiment les écrans qui aggravent le problème, ou est-ce notre manière de les utiliser qui amplifie cette perception ?



Pourquoi les corps flottants semblent plus présents devant un écran


Les écrans n’abîment pas directement vos yeux, mais ils peuvent rendre les corps flottants plus envahissants. Plusieurs raisons expliquent cela.


D’abord, la lumière intense et les fonds clairs des écrans créent un contraste fort. Or, les corps flottants sont particulièrement visibles sur des arrière-plans unis et lumineux. Vous l’avez peut-être déjà remarqué : ils apparaissent davantage lorsque vous regardez un ciel bleu ou une feuille blanche.


Ensuite, fixer un écran pendant des heures réduit le clignement des paupières. Moins de clignements signifie moins d’humidité pour vos yeux, ce qui accentue la sécheresse oculaire. Or, des yeux fatigués et secs perçoivent les corps flottants de manière plus marquée.


Enfin, la fatigue visuelle joue un rôle clé. Passer de longues périodes à fixer un écran sans pause surcharge le système visuel. Résultat : votre cerveau, qui a normalement la capacité d’ignorer en partie les corps flottants, devient moins efficace pour les filtrer.


Pourquoi les corps flottants semblent plus présents devant un écran

Comment réduire la gêne devant les écrans ?


Heureusement, quelques ajustements simples peuvent améliorer votre confort visuel et rendre les corps flottants moins gênants.


  • Adaptez votre écran. Activez le mode sombre lorsque c’est possible. Les fonds noirs ou gris réduisent le contraste et rendent les corps flottants moins visibles. Ajustez la luminosité pour qu’elle ne soit ni trop forte ni trop faible et évitez les reflets, qui fatiguent encore plus les yeux.


  • Pensez à cligner. Cela semble anodin, mais cligner volontairement des yeux aide à hydrater la surface oculaire et à améliorer la netteté de la vision. Si vous sentez une sécheresse persistante, des larmes artificielles peuvent être une solution.


  • Faites des pauses. Suivez la règle du 20-20-20 : toutes les 20 minutes, détournez les yeux de l’écran pendant 20 secondes et regardez un objet situé à au moins 6 mètres. Ce simple exercice permet de détendre vos muscles oculaires et de limiter la fatigue visuelle.


  • Bougez vos yeux. Si un corps flottant semble bloqué dans votre champ de vision, faites de légers mouvements des yeux de gauche à droite ou de haut en bas. Cela peut aider à le déplacer et à le rendre moins intrusif.


  • Soignez votre posture et votre environnement. Placez votre écran légèrement sous la hauteur de vos yeux pour réduire la tension oculaire. Ajustez l’éclairage ambiant pour éviter que votre écran soit la seule source de lumière dans la pièce.



Faut-il éviter les écrans ?


Pas forcément. Il n’existe aucune preuve que les écrans aggravent les corps flottants à long terme. Ce qui est certain, en revanche, c’est que trop d’exposition sans précaution peut amplifier la gêne. Si vos corps flottants deviennent insupportables après plusieurs heures d’écran, c’est le signe qu’il faut adapter vos habitudes.


Réduire son temps d’écran en dehors des obligations professionnelles, privilégier la lecture sur papier plutôt que sur tablette ou encore alterner entre travail sur écran et pauses à la lumière naturelle peuvent grandement améliorer le confort visuel.


Une solution en préparation


Si vous êtes concerné par les corps flottants et que cette gêne impacte votre quotidien, nous menons actuellement une étude sur une solution innovante, non invasive et applicable à domicile. Cette approche pourrait aider à réduire l’impact des myodésopsies sans intervention lourde ni effets secondaires.


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par Rédaction Clear 19 juin 2025
Ils apparaissent un jour dans le champ visuel. Taches, filaments, nuages mobiles. Parfois discrets. Parfois obsédants. Que sont ces “corps flottants” ? Pourquoi apparaissent-ils ? Et surtout : que peut-on faire quand ils gâchent la vue ? Nous avons posé toutes les questions — même les plus dérangeantes — à un spécialiste de la vision. Voici ses réponses. Ce que vous voyez, ce ne sont pas des illusions. Ce sont de petites opacités situées dans le vitré, ce gel transparent qui remplit l’œil entre le cristallin et la rétine. Ces opacités projettent des ombres sur la rétine quand la lumière les traverse. Résultat : vous percevez comme des taches, des filaments, des bulles… qui semblent flotter et se déplacer quand vous bougez les yeux. Est-ce que c’est grave ? Dans la grande majorité des cas, non. C’est gênant, parfois très invalidant sur le plan fonctionnel ou psychologique, mais ce n’est pas dangereux pour la santé visuelle si le fond d’œil est normal. En revanche, si les corps flottants apparaissent brutalement, en nuage dense ou avec des flashs lumineux, il faut consulter en urgence. Cela peut révéler un décollement du vitré ou une déchirure rétinienne. Pourquoi apparaissent-ils ? Les causes sont multiples. Le plus souvent, c’est le vieillissement du vitré. Il se liquéfie, se détache de la rétine, et des fibres de collagène s’agglutinent. Mais ils peuvent aussi apparaître plus tôt chez : • les myopes (surtout fortes myopies), • les personnes opérées de la cataracte, • après un traumatisme oculaire, • ou parfois sans cause apparente. Est-ce que les écrans ou le stress peuvent les provoquer ? Les écrans ne causent pas directement les corps flottants, mais ils peuvent amplifier la gêne. Un fond clair, une fixation prolongée, une fatigue oculaire : tout cela accentue la perception. Quant au stress, il n’est pas responsable de leur apparition, mais il aggrave souvent la gêne ressentie. Le cerveau devient plus sensible, plus focalisé sur l’inconfort. Est-ce que ça peut disparaître ? Pas vraiment. Les corps flottants ne s’évaporent pas, mais ils peuvent se déplacer en dehors de la zone centrale, ou devenir moins visibles à mesure que le cerveau s’y habitue. C’est ce qu’on appelle l’habituation visuelle. Peut-on vraiment s’y habituer ? Oui. Et ce n’est pas qu’une question de patience. C’est un mécanisme actif. Le cerveau apprend à ignorer les signaux perturbants — comme il ignore naturellement la tache aveugle ou le nez dans notre champ visuel. Cela s’appelle la neuro-adaptation. Ce processus varie selon les personnes : certains s’habituent vite, d’autres mettent des mois, voire jamais sans aide. Quel examen faut-il faire ? Un fond d’œil avec dilatation est indispensable, surtout si les corps flottants sont récents ou s’accompagnent d’éclairs lumineux. C’est le seul moyen de vérifier que la rétine n’est pas déchirée ou décollée. Une OCT du vitré peut aussi être utile, mais elle n’est pas systématique. Pourquoi les ophtalmologistes ne proposent rien ? Parce que la médecine ne dispose que de deux options : • la vitrectomie, une chirurgie invasive avec des risques (décollement de rétine, cataracte, infection) • ou la vitréolyse au laser, efficace dans des cas très ciblés mais encore controversée. Dans la majorité des cas, les ophtalmologistes préfèrent ne rien faire pour éviter de nuire, car le risque du traitement est jugé supérieur à la gêne. Ce n’est pas un abandon, c’est une prudence éthique. Mais du coup… on fait quoi ? On explore une autre voie. Celle du cerveau. Il ne s’agit pas de supprimer les corps flottants, mais d’apprendre à les tolérer, à les filtrer. Des programmes d’entraînement visuel basés sur la neuroplasticité permettent d’amplifier l’habituation naturelle, via des exercices de focalisation, de désensibilisation, ou de simulation contrôlée. Est-ce que ces méthodes marchent vraiment ? Des résultats cliniques préliminaires et des retours patients montrent que plus de 70 % des personnes entraînées rapportent une réduction significative de la gêne. Cela ne veut pas dire que les corps flottants disparaissent, mais qu’ils deviennent moins visibles, moins envahissants, moins obsessionnels. Est-ce que c’est accessible à tous ? Oui. Ces approches sont non invasives, réalisables à domicile, et adaptées à tous ceux qui souffrent d’une gêne sans indication chirurgicale. Le plus important, c’est la régularité : c’est un travail d’adaptation, pas un traitement instantané. Un dernier mot pour ceux qui en souffrent ? Ne restez pas seul. La gêne est réelle, même si elle est invisible aux autres. Ce que vous ressentez mérite d’être reconnu, accompagné, compris. Il n’existe peut-être pas de solution radicale aujourd’hui, mais il existe des chemins de soulagement, basés sur ce que le cerveau sait faire de mieux : s’adapter. Participer à notre enquête
yeux animaux corps flottant
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